Pour créer la deuxième galerie de Catherine Houard nous disposons d’un restaurant fermé et abandonné situé à l’angle de la rue Jacob et de la rue Saint Benoit. L’espace doit être aussi sobre que possible et réalisé en un minimum de temps ; le caractère provisoire est sous-entendu sans que la durée ne soit évoquée.

Nous le prenons comme tel et malgré les conditions donnons un aspect pérenne à l’ensemble par le simple agencement des quelques éléments neufs qui composent l’espace, le traitement des parois, des sols et des plafonds existants.

Le sol des caves reçoit une résine blanche, les murs en pierre, partie des fondations de l’Abbaye de Saint Germain, sont nettoyés et reçoivent jusqu’à une hauteur de 1.60m un revêtement en panneaux de plâtre ventilés pour l’accrochage des œuvres.

Les questions du rangement, de la protection de la descente vers l’espace des caves, de la bibliothèque à catalogues et d’un support pour petites pièces trouvent la réponse dans une unique pièce disposée le long du vide sur l’escalier. Sa fonction hybride répond à tous les besoins fonctionnels de l’espace principal.

Sa grande épaisseur lui donne un aspect durable ; côté rez de chaussée, la bibliothèque, côté escalier un plan d’exposition et de face en descendant, un dernier regard possible vers le rez-de-chaussée par une fenêtre découpée dans le volume.

L’ensemble disposé parallèlement à la rue se retrouve posé en biais par rapport à l’escalier, ce qui confère à l’ensemble par ce hasard de la géométrie, un caractère plus urbain que mobilier.